Les ouvrages des Lumières furent conçus avec des plans.
On peut même aller plus loin : Diderot, parle dans son introduction d’arbre de connaissances. Lui même, a vu son encyclopédie comme une Mappemonde, où les lettres et les articles seraient des continents, dans lesquels on pourrait naviguer.
Le plan comme base de nos réflexions
Le plan est aujourd’hui utilisé pour structurer nos réflexions. Planifier ses actions, se faire un plan de charge pour organiser son oeuvre dans le temps, se faire un planning. Les informaticiens, eux, voient l’informatique comme une carte, parcourue de programmes : on a un urbanisme des données, des architectes. La carte mère de nos ordinateurs supporte des circuits intégrés, avec des bus qui distribuent les informations.
La nature peut parfois nous dépasser. Le fait de composer avec elle peut être vu comme une faiblesse. Mais composer avec les éléments arrive vite lorsque l’on entre en action. Les personnes qui on construit le paysage, les paysans, jouaient avec les éléments (le vent, la terre, l’eau, le feu), afin d’en récolter les fruits.
Le web : la musique ou le bruit ?
Internet nous apporte une nouvelle culture et des liens, qui réorganisent complètement le monde de tout un chacun, en reconstruction par les langages informatiques.
Tant qu’à étudier le champs sémantique, allons par là. L’informatique est aussi probablement une musique : transistors, disques (durs), claviers, touches, clés de claviers… entre lesquels circulent des décibels (ce sont les signaux à partir desquels sont créés les octets). Ces décibels sont aussi des bruits, et faire d’un bruit une musique, demanderait un bon compositeur. Peut-être trouve-t-on là la duplicité liée à l’informatique… Musical, cet outil est très ludique, il nous rassemble tous, et nous rapproche, de manière un peu irrationnelle et incontrôlée. Mais bruyant, cet outil peut aussi nous manger, tel un monstre, et même manger notre culture. Le fil entre les deux, la musique ou le bruit, la composition ou la planification, est difficile à trouver.
Composer avec le bruit dans la cité
Les déplacements automobiles pourraient être limités grâce à l’informatique, avec le télétravail. Mais ceci demande une autre organisation que l’urbanisme en zones, en vogue aujourd’hui, et cette organisation a pu exister au 19 ème siècle, lorsque de nombreuses petites mains oeuvraient à la maison, pour des usines de manufacture.
Sur un plan sensible, le silence nourrit, mais le bruit nous bouffe la santé. Sur un plan matériel, le silence est abominable, et le bruit est signe de vie. Dans la cité, le bruit vient énormément des déplacements. A partir d’une certaine dose, les bruits venants des déplacements sont nuisibles, alors qu’à des doses bien cadencées, les bruits sont souvent perçus comme des bonnes nouvelles.
En fait, cette organisation accompagnerait un exode urbain, qui peu à peu semble s’organiser aujourd’hui. La mutation informatique, si elle est faite dans ce sens, pourrait permettre de réussir une transition énergétique : réduction des déplacements automobiles, et organisation de nombreuses relations par l’outil informatique. Entrer dans cette évolution est l’un des paris du chemin pris par ChezNous. Notre Officier en Chef du Chaos, Mathieu Coste (Chief Chaos Officer), est là pour essayer de mettre en harmonies les communautés et leurs terroirs.
Repères :
Article : La disparition des centres commerciaux
Magazine: L’incroyable encyclopédie musicale