Le numérique est lié à la modernité, et représente un avenir. Pas forcément théorique, cet avenir peut se rapporter rapidement à sa propre géographie. Construire une carte sur le déploiement des réseaux THD dans les territoires est donc intéressant en termes d’observation.
Une ambiance générale
L’usages des smartphones est partout important, ainsi que la Tnt. Ces deux terminaux, sont actuellement le niveau minimum d’équipement. Les box et les consoles, de leur coté, sont généralisées. Savoir à quoi servent ces terminaux pourrait servir à sentir les tendances et les besoins des utilisateurs. De là, on peut connaitre les logiciels adaptés, en les associant pratiquement au terroir local.
La carte ci-dessous observe et localise, d’après l’Observatoire du THD dans les Territoires, qui est une veille faite par RA Pro, les collectivités où le THD est en déploiement.
Le cycle informatique, qui est la circulation d’informations entre les terminaux informatiques, apporte des informations, et vitalise potentiellement un « peuplement », surtout dans les zones rurales, en permettant un échange d’informations très soutenu. Il met en place un « infosystème ».
Un peuplement, c’est une zone habitée, qui a évolué dans le temps, parfois depuis 6 ou 7000 ans. Un peuplement peut plonger ses racines dans la préhistoire, et aujourd’hui continuer à évoluer. Dans les zones rurales, il s’agit de hameaux ou de villes ayant perduré dans le temps. Le peuplement indique notamment une capacité à gérer les réseaux sur un temps long, en gardant une cohésion avec les lieux de vie. Ces lieux de vie sont en principe alimentés de manière régulière et suffisante en ressources nécessaires, par exemple l’eau, la nourriture…
L’informatique comme la permaculture ?
Un infosystème, c’est par ailleurs la translation du principe d’écosystème vers l’informatique : un écosystème est dans un état de mise en équilibre permanent, et c’est aussi le cas pour l’informatique : construire un système d’information correspond à l’assemblage de plusieurs « familles » de logiciels; traitements de textes, cartes heuristiques, agendas, analyses, messageries… Obtenir l’équilibre entre ces logiciels est une tâche permanente : mises à jour, adaptations aux formats, …
En permaculture et plus globalement en agriculture, le fait de faire des expériences et des essais, est fondamental pour tenir son système d’exploitation dans le temps. En informatique, tous les logiciels sont difficiles à maintenir en cohérence, et l’ »environnement » de l’ordinateur évolue sans cesse. Il faudrait peut-être avérer la notion de « sol » : un infosystème est un ensemble de logiciels, les espèces qui font partie du système d’exploitation.
Les logiciels s’appuient sur une foultitude de petites applications, que l’on aperçoit dans Windows lorsque l’on fait Ctrl-alt-suppr. Par exemple, java ou flash (la « lave » et l’éclair) sont des apports extérieurs au système d’exploitation de base, déjà relativement compliqué, qui font que de nouvelles applications vont fonctionner ou non. Son logiciel favori va devoir être mis à jour tous les deux ans, et la messagerie changera de version tous les ans.
Dans un cas extrême, il vaut mieux éviter la sérendipité, mais plutôt compter sur les informations « avérées », pour conserver l’équilibre s’ensemble. En installant des applications inconnues, il faut faire attention à ne pas récupérer trop de vers, ou de virus qui s’installent automatiquement sur l’ordinateur (en fait cela dépend peut-être de la dose, car les vers sont plutôt appréciés en permaculture, et un virus à la dose prescrite devient un bon médicament).
Le système d’exploitation doit fonctionner de manière cohérente avec les logiciels pour que les virus n’envahissent pas la zone de travail. Dans le cas contraire, le temps de travail est dédié à à l’utilisation d’antivirus, mais pas aux tâches prévues. Le temps de « jardinage » sur un ordinateur n’est pas anodin pour le coups.
Cela revient en quelque sorte à aménager le 1er m² numérique, que ce soit pour les particuliers, mais aussi pour les entreprises. Le but de ChezNous est d’aider à construire ce 1er m² numérique, et d’apporter une série d’outils constituant un système d’information complet pour les habitants.
Au demeurant, Cheznous utilise le concept du jardinage, car un infosystème évolue jour après jour, et comme au jardin, il convient d’accompagner ces évolutions.
Le numérique et les terroirs
Le déploiement du THD (Très Haut Débit), peut demander de répondre à un certain nombre de questions, au niveau d’un terroir. Un terroir donné peut-être demandeurs d’informations numériques, d’autres non.
Le numérique est le développement des autres réseaux, et installe l’échange de « connaissances ». Le THD (Très Haut Débit) se déploie quasiment de lui même sur un lieu de peuplement adapté à celui-ci : centres de décisions, centres universitaires.
Les logiciels libres et l’Open Data font partie des pistes à exploiter dans ce but. Observer les conditions par les cartes est un premier pas, pour essayer de détecter les signes de symbiose entre les territoires, l’infosystème et l’économie.
Cartographie : le déploiement du numérique (en coopération avec l’Observatoire du THD dans les territoires)
Le THD en France
Repères :
- Carte : Observatoire France Thd
- Carte : Observatoire des Territoires numériques (Oten)
- Schéma : la distribution Linux, frise temporelle.
- Observatoire : Les paquets de données en transit
- Site Web : La conception permaculturelle, graphes à l’appui